La Saga des Templiers - Partie 2 : L’Ascension des Templiers
De Gardiens à Puissance Européenne
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Introduction : Une Réputation Grandissante
Lorsque le Concile de Troyes se clôt en 1129, les Templiers sortent de l’ombre. Ce petit groupe de chevaliers, à l’origine une confrérie religieuse et militaire fondée à Jérusalem, voit désormais sa légitimité consacrée par l’Église. Le monde chrétien, impressionné par leur piété et leur courage, commence à les soutenir massivement.
Dans les décennies qui suivent, la renommée de l’Ordre s’étend au-delà des murs de la Ville Sainte. Les rois, les seigneurs et même les simples fidèles voient dans ces moines-guerriers un rempart providentiel contre les menaces musulmanes en Terre Sainte. Bernard de Clairvaux, grand promoteur de leur cause, les décrit comme des "chevaliers du Christ", fusion parfaite entre spiritualité et bravoure.
Les Templiers ne sont plus de simples gardiens de routes. Ils deviennent une force incontournable, une institution supranationale avant l’heure. À mesure que leur pouvoir croît, ils se déploient stratégiquement dans toute l’Europe et en Orient, bâtissant un empire invisible fait de forteresses, de commanderies, et bientôt… de banques.
Les Commanderies : Un Réseau Européen
L’une des grandes forces des Templiers réside dans leur incroyable capacité d’organisation. Dès les années 1130, l’Ordre commence à établir des commanderies dans les royaumes chrétiens d’Europe : en France (Paris, Provins, Arville), en Angleterre (Londres, Bristol), au Portugal (Tomar), en Espagne (Aragon, Castille), en Italie (Pise, Rome), et jusqu’en Écosse ou en Hongrie.
Chaque commanderie, loin d’être une simple base logistique, est un centre multifonction : exploitation agricole, caserne, centre de recrutement, et surtout… coffre-fort. Ces lieux gèrent les donations faites par les nobles, souvent de vastes domaines, et les mettent à profit pour financer les opérations en Terre Sainte.
À Tomar, par exemple, les Templiers construisent une forteresse impressionnante qui deviendra le cœur de leur influence au Portugal. En France, la commanderie de Laon devient un véritable centre économique régional. À Londres, ils contrôlent un quartier entier, aujourd’hui connu sous le nom de Temple.
Les commanderies sont gérées comme de véritables entreprises. Un précepteur (ou commandeur) en assure la direction, rendant des comptes au maître de province, lui-même subordonné au Grand Maître de l’Ordre. Ce système pyramidal garantit l’efficacité et la loyauté, tout en assurant un flux constant de ressources vers la Terre Sainte.
Les Batailles Clés : La Deuxième Croisade (1147–1149)
L’aura des Templiers atteint un sommet avec leur implication dans la Deuxième Croisade. En 1147, à la suite de la chute du comté d'Édesse, le pape Eugène III appelle à une nouvelle expédition militaire. Louis VII de France et Conrad III d’Allemagne répondent à l’appel. Cette fois, les Templiers sont intégrés officiellement aux forces croisées, agissant non plus en soutien, mais comme troupes d’élite.
Sous le commandement de Robert de Craon, deuxième grand maître de l'Ordre, les Templiers démontrent leur discipline et leur courage. En Asie Mineure, lors de la traversée de l’Anatolie, ils sauvent l’armée française d’une embuscade tendue par les Turcs seldjoukides. D’après certaines chroniques, c’est grâce à une charge frontale audacieuse des Templiers que Louis VII parvient à échapper au piège. L’anecdote dit que Louis, reconnaissant, aurait ensuite porté la croix pattée sur son manteau en signe de gratitude.
Malgré l’échec global de la Deuxième Croisade – Jérusalem reste en péril, et Damas ne tombe pas – les Templiers en sortent renforcés. Leur réputation militaire ne fait plus de doute, et leur rôle stratégique se confirme : ils sont les meilleurs défenseurs du christianisme armé.
Le Système Bancaire des Templiers
Mais l’ascension de l’Ordre ne repose pas uniquement sur les armes. À partir des années 1150, les Templiers développent une autre arme : l’argent. Confrontés à la nécessité de transférer des fonds entre l’Europe et l’Orient, ils inventent un système de lettres de change. Un pèlerin dépose ses richesses dans une commanderie européenne (à Paris, par exemple), et reçoit un document codé. Il peut ensuite retirer l’équivalent à Jérusalem.
Ce système est révolutionnaire : il sécurise les pèlerins, limite les vols, et permet une circulation de l’argent sans transfert physique de pièces. Les Templiers deviennent les banquiers du monde chrétien. Les rois leur confient leurs trésors ; les nobles y placent leurs économies. En Angleterre, Henri II dépose une partie de son trésor au Temple de Londres. En France, Louis IX fait appel à leurs services pour financer la Septième Croisade.
L’Ordre gère aussi des prêts – toujours garantis – et assure la gestion de terres, d’avoirs, de successions. Ils disposent d’un trésor impressionnant, conservé en lieux secrets, probablement dans leur siège parisien ou dans leurs forteresses orientales.
Le parallèle avec La Forge des Chevaliers ® est évident : là où les Templiers manipulaient le fer pour défendre la foi, aujourd’hui, leurs répliques d’armes authentiques perpétuent cet héritage, dans le respect de leur histoire et de leur savoir-faire.
Les Symboles de l’Ordre
Chaque templier était reconnaissable entre tous. Leur tenue blanche, signe de pureté et d’humilité, était frappée d’une croix pattée rouge, symbole du sang versé pour le Christ. Cette croix devient rapidement l’un des signes les plus redoutés par les ennemis de la chrétienté.
Ils arboraient également la bannière Beaucéant, moitié noire, moitié blanche : noire pour l’injustice du monde, blanche pour la pureté des intentions des Templiers. Sur le champ de bataille, cette bannière flottait au vent, portée par un chevalier dédié, le Gonfanonier.
Leur équipement militaire était à la fois sobre et redoutable : casque conique ou nasal, cotte de mailles, bouclier en amande, et bien sûr l’épée templière – longue, droite, cruciforme. Une épée que La Forge des Chevaliers ® continue de recréer aujourd’hui avec précision, évoquant le pouvoir, la foi et l’histoire.
Ils combattaient en formation serrée, discipline monastique transposée à la guerre. Jamais ils ne fuyaient. Leur devise non officielle aurait été : "Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam" – "Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom, donne la gloire".
Questions ouvertes :
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Pourquoi les Templiers ont-ils gagné la confiance des rois et des papes si rapidement ?
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Quelle innovation financière des Templiers vous semble la plus révolutionnaire ?
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Que symbolise la croix pattée des Templiers pour vous ?
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