Les Commanderies de l’Est : Bourgogne, Lorraine, Champagne
L’or des coteaux, le fer des frontières
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Introduction – Aux marches de l’Empire et des vignes
Quand on évoque les Templiers, on pense d’abord aux grandes plaines du Languedoc ou aux forteresses de Terre Sainte. Pourtant, c’est sur les terres fertiles de la Bourgogne, les forêts profondes de Lorraine, et les coteaux viticoles de Champagne que l’Ordre a tissé l’un de ses réseaux les plus efficaces. Entre frontières politiques mouvantes et richesses naturelles, les commanderies de l’Est se distinguent par leur diversité et leur capacité d’adaptation.
Commanderie de Beaune : le vin sacré et la dîme
Beaune, en Bourgogne, n’est pas seulement célèbre pour ses hospices : dès le XIIe siècle, la ville abritait une puissante commanderie templière. Située au cœur du pays viticole, elle gérait de vastes domaines viticoles.
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Fondée vers 1125, elle bénéficie de donations de nobles locaux, avides de rémission spirituelle.
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Les Templiers y produisent du vin de messe, mais aussi du vin de commerce, transporté vers Lyon ou Paris.
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La commanderie perçoit une dîme sur les vendanges, un privilège attesté dans des chartes de 1178 et 1192.
🍷 Anecdote : Un manuscrit du XIIIe siècle raconte que certains chevaliers, ivres de vin plus que de foi, furent temporairement rappelés à Paris pour y faire pénitence.
Commanderie de Bar-le-Duc : l’arrière-garde lorraine
Bar-le-Duc, située dans le duché de Lorraine, voit s’implanter une commanderie stratégique, entre royaume de France et Saint-Empire romain germanique.
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Elle contrôle les routes de l’étain et du sel en direction de Verdun.
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Son enclos comprend forge, moulin et une église dédiée à Saint-Jean.
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L’évêque de Toul entretient avec elle des relations de méfiance, la jugeant trop indépendante.
⚔️ Fait notable : En 1243, un conflit frontalier oppose le duc de Lorraine à un seigneur local. Les Templiers, en position sur la colline du Faubourg, empêchent l’incendie du faubourg Saint-Jean, sauvant ainsi la population.
Troyes, capitale templière : là où tout a commencé
Impossible d’ignorer la place de Troyes, capitale de la Champagne médiévale et berceau du concile fondateur de l’Ordre en 1129.
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La commanderie de Troyes est plus administrative que militaire.
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Elle abrite un scriptorium, des archives et des écoles pour jeunes novices.
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Son rôle principal : centraliser les ressources des commanderies champenoises et organiser les départs en croisade.
📜 Anecdote : Selon un chroniqueur champenois, le grand maître Hugues de Payns y aurait rédigé un brouillon des premières règles de l’Ordre, conservé dans une armoire murée aujourd’hui disparue.
Vitry-le-François : la commanderie oubliée
Moins célèbre mais tout aussi significative, la commanderie de Vitry, alors nommée Vitry-en-Perthois, servait de point de passage pour les pèlerins et les croisés.
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Elle abrite un hôpital, un oratoire, et plusieurs entrepôts de céréales.
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Son rôle est aussi défensif : elle surveille les gués de la Marne.
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Elle est pillée à plusieurs reprises, notamment lors de conflits féodaux entre petits seigneurs.
🛡️ Anecdote : Une légende locale raconte que les Templiers y auraient caché un trésor sous une meule de foin, jamais retrouvé malgré plusieurs fouilles au XIXe siècle.
Une frontière mouvante : entre papauté, roi et empire
Les commanderies de l’Est incarnent les tensions géopolitiques du Moyen Âge :
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Souvent à la frontière entre France et Empire, elles doivent composer avec plusieurs autorités.
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Certaines relèvent du pape, d’autres d’évêchés impériaux, d’autres encore du roi de France.
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Les Templiers y développent une diplomatie silencieuse, usant de leurs réseaux pour maintenir la paix… ou la contourner.
🔍 Fait historique : Des lettres retrouvées à Metz évoquent un échange secret de fonds entre la commanderie de Bar-le-Duc et celle de Zurich, via un relais en Alsace, pour financer une croisade oubliée (vers 1254).
Le rôle économique : blés, vignes, bétail
Outre la guerre et la foi, les commanderies de l’Est sont de véritables poumons économiques :
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La Bourgogne fournit vin et moutarde, vendus aux marchés de Dijon et Paris.
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La Champagne livre du blé et des chevaux, essentiels pour les croisades.
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La Lorraine offre du bois, du minerai de fer et du sel.
Ces ressources alimentent un réseau logistique jusqu’à Marseille, d’où partent les navires templiers vers l’Orient.
📦 Anecdote : Une cargaison de tonneaux de vin de Beaune, marquée de la croix pattée, aurait été retrouvée au fond du Rhône en 1987, près d’Avignon.
Bastions invisibles, richesses durables
Les commanderies de Bourgogne, Lorraine et Champagne ne sont pas les plus spectaculaires à l’œil nu. Peu de donjons, peu de murailles. Mais elles sont essentielles à la survie de l’Ordre : elles financent, ravitaillent, abritent. Elles tissent une toile discrète mais robuste entre la France et l’Orient.
Elles sont le cœur silencieux du Temple, battant au rythme des saisons, des foires, et des oraisons.
Question ouverte
À votre avis, les commanderies de l’Est étaient-elles des centres religieux discrets, ou des rouages économiques décisifs dans le fonctionnement de l’Ordre du Temple ?
Lequel de ces bastions invisibles aimeriez-vous visiter si vous en aviez la possibilité ?
Les Commanderies de l’Est : Bourgogne, Lorraine, Champagne
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