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Histoire de France au Moyen-Âge : le 5 Novembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 5 Novembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 5 Novembre

5 novembre 1338 : Les Chevauchées Anglaises en Picardie et en Artois

Le 5 novembre 1338 marque un tournant dans les premières années de la Guerre de Cent Ans. Ce jour-là, les armées anglaises, alliées aux troupes flamandes et soutenues par plusieurs princes germaniques, lancent une vaste campagne de ravages en Picardie et en Artois. Ces opérations militaires, que l’on nomme alors chevauchées, n’ont pas pour but de conquérir et d’occuper durablement un territoire. Elles visent à ruiner l’ennemi, à briser l’économie locale, à terroriser les populations et à affaiblir le prestige du souverain français, Philippe VI de Valois.

Ce type de guerre, brutal et mobile, repose sur des contingents de cavaliers légers, équipés pour frapper vite et se retirer avant que les défenseurs ne puissent s’organiser. Les chevaliers et hommes d’armes français, eux, portent des armures plus lourdes et des armes destinées au combat rapproché. Des répliques fidèles de ces équipements, témoins de l'histoire martiale du XIVe siècle, peuvent être admirées aujourd’hui, comme celles proposées par La Forge des Chevaliers® : Armures, Épées et Armes, Casques et Boucliers.

Contexte Politique : Un Royaume Contesté

À l’origine du conflit, un problème dynastique : la mort du roi Charles IV de France en 1328 laisse le trône vacant. Son plus proche parent mâle est Édouard III d’Angleterre, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère. Mais la noblesse française choisit Philippe de Valois, couronné sous le nom de Philippe VI. Pour Édouard III, cette décision est une humiliation politique et un casus belli. La guerre éclate officiellement en 1337.

L’Europe entière observe. Certains princes d’Empire soutiennent l’Angleterre pour contrebalancer la puissance française. Les villes flamandes, désireuses d'émancipation économique, s’allient elles aussi à Édouard III. Le royaume de France doit défendre son territoire sur plusieurs fronts.

La Chevauchée : Une Stratégie Anglaise

Le 5 novembre 1338, l’armée anglo-flamande entre en Picardie. Il ne s’agit pas d’un siège ou d’une bataille rangée. La chevauchée consiste en raids rapides, parfois sur des dizaines de kilomètres par jour. Les chevaliers anglais ne cherchent pas la confrontation directe avec l’armée royale française, mais l’évitent volontairement.

Ils attaquent les villages, pillent les arsenaux, brûlent les récoltes, coupent les lignes de ravitaillement. Ils épargnent rarement les populations, dont la fuite devient l’horizon quotidien.

Dans ce type de guerre, l’équipement joue un rôle fondamental. Les cavaliers anglais privilégient une armure plus légère, souvent un cuir renforcé ou une brigandine. Les archers, réputés dans toute l’Europe, portent un arc long pouvant transpercer les protections. Les Français, eux, misent davantage sur la charge de cavalerie lourde, protégée par des hauberts, des heaumes et des boucliers. Des reproductions authentiques de ces équipements sont visibles dans les collections de La Forge des Chevaliers®, notamment dans les catégories : Casques et Boucliers.

Les Populations Face à la Guerre

Pour les habitants de Picardie et d’Artois, la chevauchée signifie la fuite ou la destruction. Les villages situés sur les routes commerciales sont les premières cibles. Beaucoup cherchent refuge dans les forêts, les marais ou les petits châteaux seigneuriaux fortifiés. Les églises deviennent des lieux de veille et de résistance. Les chroniques évoquent des communautés entières vivant dans les grottes ou sous des abris improvisés.

Le choc n’est pas seulement matériel : il est psychologique. Le royaume, qui se croit le plus puissant d’Europe, se découvre vulnérable. Le roi doit être capable de protéger son peuple. Sa capacité à organiser une défense efficace devient une question de légitimité.

La Riposte Française : Se Regrouper pour Protéger

Les seigneurs locaux mobilisent leurs hommes d’armes. Les chevaliers se rassemblent, revêtent leurs armures lourdes, saisissent leurs épées longues et leurs lances. Les combattants professionnels, les routiers, les sergents et même des miliciens urbains rejoignent les rangs. On observe alors l’atmosphère caractéristique des armées médiévales françaises : un mélange d’élite chevaleresque, de troupes régulières et de levées locales.

La reconstitution historique moderne permet d'appréhender l'impressionnante diversité d’armes et d’équipements de cette époque : l’épée à une main, le fauchon, la dague de guerre, la hache à lame large et la lance de cavalerie. Ces armes, reproduites dans les ateliers d’artisans spécialistes, peuvent être admirées dans la collection Épées et Armes – La Forge des Chevaliers®, ainsi que dans Dagues et Poignards.

Conséquences de la Chevauchée du 5 Novembre 1338

Si cette campagne anglaise ne prend pas directement de grandes villes, elle atteint pleinement son objectif : fragiliser le moral français et mettre le roi sous pression. Philippe VI doit réagir, et pour la première fois, la France comprend que cette guerre ne se gagnera pas uniquement par les batailles rangées, mais aussi par la capacité à protéger ses régions et ses populations.

L’Héritage Stratégique

La chevauchée du 5 novembre 1338 annonce les grandes campagnes qui suivront, notamment celles d’Édouard III et plus tard, du Prince Noir. Elle montre que le conflit ne sera pas un simple affrontement dynastique, mais une lutte d’endurance, d’adaptation tactique et de volonté politique.

Pour le royaume de France, cette épreuve marque le début d’une longue transformation militaire qui culminera, deux générations plus tard, avec l’apparition d’une armée royale plus structurée et plus professionnelle.

Conclusion

La date du 5 novembre 1338 rappelle que la Guerre de Cent Ans n’est pas seulement une succession de grandes batailles, mais aussi une guerre de mouvement, d’usure, de terre brûlée et de moral. Les chevaliers, archers, milices, paysans et seigneurs y jouent chacun leur rôle, souvent au prix de souffrances extrêmes.

Comprendre cet épisode, c’est redécouvrir la réalité concrète du combat médiéval, l’importance des équipements, la symbolique de l’épée, la protection indispensable des armures et la noblesse du courage humain. Ceux qui souhaitent prolonger cette mémoire peuvent retrouver des pièces fidèles à l’esprit de l’époque dans les collections de La Forge des Chevaliers® : Épées et Armes, Casques, Boucliers, Armures.

Histoire de France au Moyen-Âge : le 5 Novembre

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