Histoire de France au Moyen-Âge : le 21 Juin

Histoire de France au Moyen-Âge : le 21 Juin

21 juin : une date marquante dans l’histoire médiévale de la France

Introduction : Une date, deux événements clés

Le 21 juin, jour le plus long de l’année, est souvent associé aux festivités du solstice d’été. Mais dans l’histoire médiévale de la France, cette date a vu se dérouler deux événements significatifs, aux répercussions durables : l’arrestation de Templiers en Provence en 1308, et la mort du roi Édouard III d’Angleterre en 1377. Ces deux épisodes illustrent les tensions politiques, religieuses et dynastiques qui ont façonné la fin du Moyen Âge.

21 juin 1308 : La traque des Templiers s’intensifie en Provence

Le contexte : le règne autoritaire de Philippe le Bel

À la tête du royaume de France depuis 1285, Philippe IV le Bel incarne un pouvoir monarchique centralisé, déterminé à soumettre toute forme d’autonomie politique ou religieuse. Les Templiers, ordre militaire et religieux fondé au XIIe siècle pour défendre les pèlerins en Terre Sainte, représentent à ses yeux un obstacle, tant par leur richesse que par leur indépendance vis-à-vis du pouvoir royal.

L’offensive lancée contre les Templiers

Le 13 octobre 1307, dans un mouvement de grande ampleur, le roi ordonne l’arrestation de tous les Templiers du royaume. Accusés d’hérésie, de sodomie et d’idolâtrie, les membres de l’ordre sont torturés et leurs biens confisqués. Mais l’ampleur de l’organisation templière exige une campagne prolongée : c’est ainsi que le 21 juin 1308, une nouvelle vague d’arrestations est ordonnée dans le sud du royaume, notamment en Provence.

La situation en Provence

Région prospère, dotée de nombreuses commanderies templières, la Provence représente un enjeu stratégique. Les agents du roi, soutenus par les autorités ecclésiastiques locales, lancent ce jour-là une série de perquisitions, d’arrestations et de saisies de biens. Les Templiers sont enfermés dans des prisons épiscopales ou royales, et font face à des interrogatoires brutaux.

Conséquences de cette répression ciblée

La vague du 21 juin 1308 marque un tournant : elle montre que l’hostilité envers les Templiers ne se limite pas à un coup de force isolé, mais s’inscrit dans une stratégie politique cohérente. Philippe le Bel cherche à éliminer toute forme de puissance parallèle. Ce processus aboutira à la dissolution officielle de l’ordre en 1312 par le pape Clément V, puis à l’exécution de Jacques de Molay en 1314.

La mémoire de la persécution templière

Encore aujourd’hui, la chute des Templiers suscite fascination et controverse. En Provence, certains lieux portent encore les traces de cette histoire, comme les ruines de commanderies ou les récits légendaires autour des trésors cachés. L’arrestation du 21 juin 1308 s’inscrit comme un jalon essentiel dans la mémoire collective française. Pour revivre cette époque troublée, découvrez notre Épée de Chevalier Templier, fidèle reproduction de l’armement utilisé par ces moines-soldats.

21 juin 1377 : Mort d’Édouard III d’Angleterre, un tournant pour la guerre de Cent Ans

Un roi guerrier au cœur du conflit franco-anglais

Édouard III règne sur l’Angleterre depuis 1327. En 1337, il revendique le trône de France en tant que petit-fils de Philippe le Bel par sa mère Isabelle, déclenchant ainsi la guerre de Cent Ans. Cette guerre, longue et complexe, mêle ambitions dynastiques, rivalités féodales et affrontements militaires. Édouard III se distingue par ses succès initiaux, notamment la victoire de Crécy (1346) et la prise de Calais (1347).

La lente agonie d’un roi vieillissant

Mais à la fin de son règne, Édouard est affaibli. Il a perdu son fils aîné, le Prince Noir, et son autorité est contestée. Le 21 juin 1377, il meurt à Sheen Palace (près de Londres), à l’âge de 64 ans. Son petit-fils Richard II, âgé de 10 ans, lui succède sous la régence de son oncle Jean de Gand.

Les répercussions pour la France

La mort d’Édouard III offre un répit précieux au roi de France Charles V, dit le Sage. Celui-ci, fin stratège, avait déjà reconquis une grande partie du territoire perdu. L’accession au trône d’un roi mineur affaiblit l’Angleterre sur le plan diplomatique et militaire. Ce moment est perçu en France comme une occasion de reprendre l’ascendant dans le conflit.

Un changement de cycle dans la guerre

Le décès d’Édouard III marque la fin d’une première phase du conflit, dominée par l’offensive anglaise. Désormais, la France entre dans une phase de reconquête et de stabilisation. L’administration capétienne, renforcée, s’efforce de restaurer l’ordre dans les provinces, tandis que les campagnes militaires se font plus mesurées et stratégiques.

Une date symbolique dans la mémoire française

Même si la mort d’un roi ennemi pourrait sembler lointaine, elle constitue un événement majeur dans l’histoire de France. Elle redéfinit les équilibres de pouvoir, offre une chance aux Valois de renforcer leur dynastie, et marque une étape essentielle dans la construction de l’État monarchique français. Pour plonger dans l’univers martial de la fin du XIVe siècle, explorez notre Épée de chevalier du XIVe siècle ou encore notre Épée inspirée de la guerre de Cent Ans.

Conclusion : Un 21 juin entre justice politique et basculement stratégique

Le 21 juin, à deux siècles d’intervalle, cristallise deux moments-clés de l’histoire médiévale française. L’arrestation des Templiers en Provence illustre la brutalité du pouvoir royal face à une institution autonome. La mort d’Édouard III, elle, redéfinit la dynamique du conflit franco-anglais, offrant un répit et un avantage stratégique à la couronne française. Ces deux événements, bien que différents dans leur nature, rappellent combien les dates ont leur poids dans la marche de l’histoire. À travers cette catégorie de notre blog « L’histoire de France par dates », nous vous invitons à continuer d’explorer ces jalons méconnus mais essentiels pour mieux comprendre les racines profondes de notre nation.