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Histoire de France au Moyen-Âge : le 30 Novembre
Histoire de France au Moyen-Âge : le 30 Novembre

30 novembre 1340 – Édouard III devant Tournai Un hiver de guerre pendant la première phase de la Guerre de Cent Ans.
Introduction : 30 novembre 1340, la guerre n’est pas terminée
Le 30 novembre 1340, alors que l’hiver s’installe sur les plaines grises de la Flandre, le roi d’Angleterre Édouard III revient en force vers Tournai. La ville, déjà éprouvée par le terrible siège de l’été, voit se rapprocher à nouveau les bannières aux léopards d’or. La guerre de Cent Ans vient de commencer quelques années plus tôt, mais ce début de conflit est déjà marqué par des affrontements brutaux : la bataille navale de L’Écluse (juin 1340), le siège de Tournai (juillet–septembre 1340), les révoltes flamandes alliées au roi d’Angleterre, les tensions entre Philippe VI et Édouard III pour la couronne de France. Ainsi, en ce 30 novembre, la présence anglaise devant Tournai n’est pas un simple mouvement militaire : c’est l’annonce que la campagne ne s’achèvera pas avec l’hiver. Édouard III veut maintenir la pression sur la France et empêcher Philippe VI de reconstituer ses forces.
Le contexte militaire : un royaume de France fragilisé
Philippe VI face à une coalition anglo-flamande
Depuis le début de la guerre, le roi de France doit affronter : l’armée anglaise, les milices urbaines flamandes, les nobles hostiles au pouvoir capétien, les attaques navales britanniques. La Flandre est un foyer d'instabilité. La riche bourgeoisie, hostile aux comtes fidèles à la France, voit en Édouard III un protecteur utile. C’est dans ce contexte explosif que Tournai devient l’un des points stratégiques les plus disputés du Nord du royaume.
Le siège de Tournai de 1340 : une plaie encore ouverte
Un siège d’une rare intensité
Entre juillet et septembre 1340, Tournai subit un siège féroce de la part des Anglais. La ville résiste grâce à : ses fortifications, ses milices communales, l’arrivée des chevaliers français, l’habileté de leurs capitaines. Les défenseurs portent des hauberts de mailles, des épées larges, des boucliers peints aux armes urbaines tels que ceux évoqués dans les catégories armures médiévales et boucliers de La Forge des Chevaliers®. L’assaut est violent mais échoue. Édouard III doit finalement lever le siège… mais il n’a rien abandonné.
Pourquoi Édouard III revient le 30 novembre 1340
Un mouvement stratégique destiné à déstabiliser la France
La présence anglaise en cette date s’explique par plusieurs raisons : empêcher Philippe VI d’approvisionner ou renforcer Tournai, maintenir la peur et la pression dans la région, consolider l’alliance avec les Flamands, préparer les campagnes futures, surveiller les troupes françaises dans le nord. Les chroniques rapportent que les villages autour de Tournai sont traversés par des patrouilles anglaises, en armure complète, bardées de lances et d’épées, comme celles visibles dans les armes médiévales de La Forge des Chevaliers®. Le roi d’Angleterre sait que la guerre psychologique est aussi importante que la bataille elle-même.
Une armée anglaise aguerrie
Les archers gallois : l’arme secrète
L’hiver 1340 voit se rassembler autour d’Édouard III une armée disciplinée : les chevaliers anglais, les fantassins flamands, mais surtout les archers gallois, dont les arcs longs à très forte puissance sont devenus la terreur des chevaliers français. Leur technique redoutable, leur cadence de tir, et la précision de leurs flèches changent profondément la manière de faire la guerre.
Les chevaliers anglais : une élite redoutable
Les chevaliers qui escortent Édouard III sont lourdement armés : heaumes cylindriques ou surbaissés, cottes de plates, lances longues, épées droites, boucliers aux armes du roi ou des grandes familles. Cette iconographie, très identifiable, s’accorde avec l’univers de La Forge des Chevaliers®, où l’on retrouve des pièces inspirées de ces guerriers.
L’hiver en Flandre : un champ de bataille gelé
Le climat comme adversaire
Fin novembre, la campagne flamande est : froide, humide, balayée par les vents du nord. Les armées doivent survivre dans : des camps boueux, des tentes gelées, un ravitaillement fragile, des conflits constants avec les paysans locaux. Les soldats portent des manteaux épais, des gants de cuir, et conservent leurs épées à leur ceinture pour éviter que l'humidité ne les abîme.
L’arrivée d’Édouard III : un message clair pour Philippe VI
Une démonstration de force
En se positionnant devant Tournai le 30 novembre 1340, Édouard III envoie un signal direct : « Je suis toujours là, et je ne renonce pas à ma revendication sur la couronne de France. » Pour les habitants de Tournai, ce retour est vécu comme une menace renouvelée. Pour Philippe VI, c’est un avertissement : le roi d’Angleterre n’attendra pas le printemps pour reprendre les armes.
Un hiver de tension, de diplomatie et de métal.
Les défenseurs de Tournai : une ville qui refuse de céder
Une garnison épuisée mais résolue
Après avoir résisté au long siège de l’été, la garnison de Tournai est affaiblie, mais toujours déterminée. Dans les remparts glacés, on trouve : des chevaliers français, des miliciens urbains, des arbalétriers flamands restés fidèles à la France, des artisans qui fabriquent encore des carreaux d’arbalète et des pointes de lances. Les soldats portent des armures lourdes et des boucliers renforcés, semblables aux reconstitutions proposées par La Forge des Chevaliers® : armures boucliers médiévaux épées et armes La ville sait qu’elle ne pourra peut-être pas survivre à un autre siège long, mais elle refuse de se rendre sans combat.
La stratégie anglaise : harceler, épuiser, déstabiliser
Des escarmouches sans cesse renouvelées
Édouard III comprend que lancer immédiatement un nouveau siège serait coûteux. Il adopte donc une stratégie de harcèlement : couper les routes, intercepter les convois français, pousser la population à la famine, empêcher les chevaliers de Philippe VI de se regrouper. Les archers gallois sont envoyés en petites unités rapides. Ils se dissimulent en lisière de forêt, tendant des embuscades sur les routes gelées.
La propagande du roi d’Angleterre
Édouard III profite aussi de l’hiver pour répandre des messages destinés aux Flamands : les inciter à se rebeller contre la France, promettre une protection anglaise, et se présenter comme un roi légitime. Cette guerre d’influence est aussi importante que les combats.
Philippe VI réagit : la contre-offensive française
Des chevaliers rassemblés malgré le froid
À Paris puis dans le nord du royaume, Philippe VI mobilise les chevaliers restants. Sous leurs manteaux d’hiver, ils conservent leurs épées, leurs gantelets et leurs hauberts. Des seigneurs normands, picards et champenois arrivent en renfort. Leurs armes rappellent celles visibles dans les collections de La Forge des Chevaliers®, notamment les longues épées à une main, indispensables dans les combats rapprochés.
Une riposte lente mais déterminée
Le roi de France sait que l’hiver limite les grands mouvements de troupes. Il préfère consolider ses positions, renforcer les garnisons et maintenir des patrouilles constantes autour de Tournai. La guerre devient un jeu complexe d’attente, de diplomatie, et de coups de main rapides.
La population de Tournai : survivre sous la menace
La vie quotidienne en temps de guerre
Les habitants vivent dans la peur permanente : des incendies, des pillages, du retour des Anglais, de la famine. Les réserves sont rationnées. Les forges tournent encore pour produire des clous, des couteaux, des carreaux d’arbalète. Les guildes urbaines organisent des tours de garde sur les remparts. Les artisans manipulent du métal nuit et jour, dans une ambiance semblable à celle évoquée par les armes artisanales de La Forge des Chevaliers®.
Édouard III renforce son prestige
Un roi chevalier, admiré de ses alliés
Malgré les épreuves de l’année 1340, Édouard III ressort grandi : victoire éclatante à L’Écluse, prestige élevé en Flandre, image de roi chevalier, capacité à tenir tête à la France. Sa présence devant Tournai, même en hiver, montre qu’il est prêt à combattre jusqu’au bout.
Un hiver sans bataille décisive… mais lourd de conséquences
La guerre de Cent Ans s’installe pour durer
La fin de l’année 1340 ne se conclut pas par une grande bataille, mais par une série de manœuvres qui annoncent la longue guerre qui va suivre. Ce qui se joue devant Tournai, c’est la détermination de deux souverains : Philippe VI veut protéger son royaume, Édouard III veut conquérir une couronne. L’Europe du XIVᵉ siècle entre dans une ère de fer, où les chevaliers, les archers et les masses d’armes seront au cœur des combats pendant plus d’un siècle.
Conclusion : 30 novembre 1340, Tournai au cœur d’une guerre sans fin
Ce jour-là, la présence d’Édouard III devant Tournai marque une nouvelle étape de la Guerre de Cent Ans. La ville, symbole de résistance, voit de nouveau briller les armures et les lances des forces anglaises. Les chevaliers capétiens, fidèles à Philippe VI, préparent déjà la riposte. L’hiver de 1340 n’éteint pas la guerre : il l’alimente, il la transforme, et il façonne les décennies de conflits qui suivront. La scène de ces chevaliers avançant dans la brume froide, leurs épées et boucliers luisant sous un soleil pâle, rappelle les armes et armures aujourd’hui revisitées par La Forge des Chevaliers®, témoins modernes d’un Moyen Âge où le fer, la loyauté et l’ambition régnaient en maîtres.
Histoire de France au Moyen-Âge : le 30 Novembre

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