Histoire de France au Moyen-Âge : le 3 Décembre. Le 3 décembre 1107, un événement exceptionnel se déroule en plein...
Histoire de France au Moyen-Âge : le 2 Décembre
Histoire de France au Moyen-Âge : le 2 Décembre

2 décembre 1355 – La Grande Chevauchée du Prince Noir ravage le Languedoc : Graulhet, Rabastens et la terreur anglaise.
Introduction : 2 décembre 1355, le sud de la France brûle sous la chevauchée anglaise
Le 2 décembre 1355, les habitants du Languedoc voient poindre à l’horizon une armée d’ombres et de flammes : les chevaliers du Prince Noir, Édouard de Woodstock, fils du roi d’Angleterre Édouard III. Depuis plusieurs semaines, leur chevauchée (raid éclair massif) ravage le sud du royaume. Castres, Carcassonne, Albi, Gaillac… des dizaines de villes sont incendiées ou pillées. Et en ce début de décembre, la violence atteint Graulhet, puis Rabastens, dans l’une des offensives les plus destructrices de toute la Guerre de Cent Ans. Le Languedoc, déjà affaibli par la peste, plonge dans une terreur absolue.
Le Prince Noir : un chef de guerre redoutable
Un héritier guerrier, forgé par la discipline anglaise
Édouard de Woodstock, surnommé “le Prince Noir” (probablement à cause de son armure sombre), n’a que 25 ans en 1355, mais il est déjà réputé pour : son audace, sa stratégie, sa violence implacable, sa capacité à conduire des raids rapides et destructeurs. Son armure, faite de mailles noircies et de plaques articulées, évoque directement certains modèles disponibles dans les catégories armures médiévales et épées et armes de La Forge des Chevaliers®.
La stratégie anglaise : terroriser, piller, affamer
Détruire pour affaiblir le roi de France
L’objectif du Prince Noir n’est pas de conquérir les villes. Il veut ruiner l’économie du sud de la France, priver le roi Jean II le Bon de ressources, punir les seigneurs fidèles aux Valois et répandre la peur. Sa tactique : incendier les récoltes, piller les trésors des églises, raser les villages, attaquer les bourgs sans défense, capturer les notables pour rançon. Le tout extrêmement rapidement. Cette chevauchée est un mélange de cavalerie lourde, d’archers gallois, de fantassins aguerris.
Un Languedoc sans défense
Les forces françaises dispersées
Le roi de France, Jean II le Bon, est loin. Les nobles méridionaux manquent d’effectifs. Les villes ne sont pas fortifiées comme celles du nord. Les bourgeois, les milices locales, les chevaliers isolés ne peuvent rien contre les archers anglais dont les arcs longs perforent les armures, comme les modèles historiques que l’on associe aux équipements visibles sur La Forge des Chevaliers®.
Graulhet (2 décembre 1355) : l’irruption du Prince Noir
Une ville prise de court
Le 2 décembre, les troupes anglaises arrivent devant Graulhet. La ville, sans défense sérieuse, est immédiatement envahie. Les Anglais : incendient les maisons, pillent les réserves de blé, abattent les portes d’églises, capturent des habitants pour rançon, détruisent les ateliers métallurgiques. Les rares chevaliers français présents tentent une résistance désespérée, bouclier au bras, épée en main, tels ceux représentés dans boucliers médiévaux et armures de combat. Mais ils sont submergés par les archers gallois, dont les tirs sont meurtriers.
Rabastens : un autre bourg ravagé
Une dévastation méthodique
Après Graulhet, le Prince Noir se dirige vers Rabastens. Même scénario : les Anglais brûlent les récoltes, emportent les troupeaux, s’emparent des cloches des églises pour les fondre en métal, forgeant ainsi de nouvelles armes et pointes de flèches. Les habitants fuient par centaines, se réfugiant dans les forêts avoisinantes. Les chevaliers français, armés de lances, épées et cottes de plates, semblables aux modèles historiques présentés dans La Forge des Chevaliers®, ne peuvent affronter la supériorité tactique anglaise.
Les responsables locaux impuissants
La panique des seigneuries du Tarn
Les seigneurs locaux, représentants du roi dans la région, sont dépassés. Le Prince Noir évite soigneusement toutes les grandes forces françaises et frappe là où il est sûr de gagner. Les chroniques décrivent des scènes de désolation : cadavres d’animaux, maisons fumantes, routes couvertes de réfugiés, champs incendiés jusqu’au bord du Tarn.
La terreur anglaise, la riposte française, et l’héritage sanglant de 1355
Le Prince Noir impose sa loi : la terreur comme stratégie militaire
Un raid calculé pour briser l’économie française
La chevauchée n’est pas un acte de barbarie improvisé, mais une stratégie militaire parfaitement pensée. Le Prince Noir veut : ruiner les greniers et réserves du Sud, déstabiliser les seigneurs fidèles à Jean II, créer un choc psychologique, pousser la population à se soumettre, démontrer la supériorité des tactiques anglaises. En détruisant villes et campagnes, il prive le roi de France des impôts, affaiblit sa capacité de recrutement, et impose toute la logique brutale de la guerre de mouvement anglaise. Les soldats du Prince Noir, habillés de mailles sombres, parfois de brigandines rivetées, armés de lances, d’épées longues et de boucliers triangulaires, rappellent les modèles visibles dans les catégories de La Forge des Chevaliers® : armures épées médiévales boucliers
L’instrument fatal des Anglais : les archers gallois
L’arme la plus redoutée du Moyen Âge occidental
Chaque village traversé par les Anglais voit la même scène : des archers gallois, experts, qui décochent leurs flèches avec une cadence terrifiante. Leur arc long : perce les hauberts, brise les cuirasses légères, transperce les chevaux, oblige les chevaliers français à combattre à pied. Cette supériorité tactique explique en grande partie les victoires anglaises futures à Crécy (1346) et Poitiers (1356).
Une France sans armée prête à intervenir
Le roi Jean II le Bon est trop loin
Le roi se trouve à Rouen, préparant de nouvelles levées. Il ne peut intervenir rapidement. Les nobles du Languedoc sont isolés, et leurs compagnies trop petites pour affronter les 6 000 à 8 000 hommes du Prince Noir. Les villes fermées ne peuvent tenir face au feu et aux échelles d’assaut.
Résistances locales : courage sans espoir
Des chevaliers et milices se sacrifient
À Castres, à Albi, à Gaillac, puis à Rabastens, des groupes de chevaliers français tentent de ralentir l’avancée anglaise. Leur équipement évoque les reconstitutions modernes : heaumes à visière, cottes de plates rivetées, épées à une main, boucliers ovales ou triangulaires, semblables à ceux proposés par La Forge des Chevaliers®. Mais rien ne peut arrêter les nuées de flèches anglaises.
La terre brûlée : un paysage dévasté
Les chroniques parlent de “nuées de fumée”
Plusieurs chroniqueurs décrivent la chevauchée de 1355 comme un mouvement de tempête et de flammes. Sur des dizaines de kilomètres : villages incendiés, granges effondrées, clochers brûlés, ponts détruits, moulins démontés, vignes arrachées. Les Anglais n’épargnent rien. Cette vision de désolation marquera profondément la population locale pendant des générations.
La fin de la chevauchée : un coup porté au cœur du Midi
Une retraite méthodique, les bras chargés de butin
En décembre 1355, le Prince Noir a rempli son objectif : l’économie du Languedoc est en ruine, les ressources françaises diminuent, la peur règne dans tout le Midi, l’autorité royale est affaiblie, les routes commerciales sont détruites. Le Prince Noir replie alors son armée vers la Gascogne anglaise, chargée de butin, sans avoir subi de grande bataille.
Les conséquences : un prélude à Poitiers et au triomphe anglais
Le choc psychologique qui annonce la catastrophe de 1356
Moins d’un an plus tard, le Prince Noir écrasera Jean II le Bon à la bataille de Poitiers (19 septembre 1356). La chevauchée de 1355 a servi de répétition générale : tactiques testées, archers éprouvés, mobilité exceptionnelle, moral anglais renforcé, France déstabilisée. La victoire de Poitiers, une des pires défaites de la chevalerie française, vient directement de la campagne de 1355.
Conclusion : 2 décembre 1355, le Languedoc sous le feu du Prince Noir
La chevauchée anglaise de 1355 reste l’une des plus violentes du Moyen Âge français. Elle montre à quel point la guerre de Cent Ans n’est pas seulement une suite de batailles, mais une guerre psychologique, économique et territoriale. Dans les plaines du Tarn, les silhouettes des chevaliers anglais en armure sombre, les archers gallois, les villages en flammes forgent une image de terreur et de puissance militaire. Cette vision, comme figée dans le fer et la fumée, évoque encore aujourd’hui l’univers martial représenté par La Forge des Chevaliers®, héritier moderne de cet imaginaire chevaleresque.
Histoire de France au Moyen-Âge : le 2 Décembre

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