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Histoire de France au Moyen-Âge : le 9 Décembre
Histoire de France au Moyen-Âge : le 9 Décembre

9 décembre 1165 – Baptême du futur Richard Cœur de Lion à Oxford.
Introduction : 9 décembre 1165, le baptême d’un prince qui marquera l’histoire de France
Le 9 décembre 1165, dans la ville d’Oxford, le monde anglo-normand assiste au baptême du second fils du roi Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine : le futur Richard Cœur de Lion. Cet événement ne se déroule pas en royaume de France, mais il est profondément enraciné dans le destin français. En effet, Richard deviendra : duc d’Aquitaine, comte du Poitou, chef militaire en territoire français, adversaire emblématique du roi Philippe Auguste, acteur central de la politique franco-anglaise, figure majeure des croisades. Son baptême marque l’entrée dans le monde d’un prince qui, toute sa vie, naviguera entre deux cultures : celle de l’Angleterre normande et celle de la France du Sud-Ouest.
Le contexte de la naissance : l’empire Plantagenêt à son apogée
Un règne anglo-normand qui domine une grande partie de la France
En 1165, la France capétienne est encore un royaume modeste. Son roi, Louis VII, règne sur un domaine assez réduit autour de Paris et d’Orléans. Face à lui se tient un géant politique : Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, mais aussi duc de Normandie, comte d’Anjou, duc d’Aquitaine par mariage, et suzerain de nombreuses principautés françaises. Cet ensemble gigantesque, souvent appelé l’Empire Plantagenêt, s’étend alors : de l’Irlande à la Saintonge, de la Bretagne à l’Aquitaine, de l’Angleterre aux Pyrénées. Le baptême de Richard, bien que célébré à Oxford, s’inscrit donc au cœur d’une géopolitique où la majorité des possessions de sa famille se situent… en France. Les chevaliers qui entourent la famille royale — protégés par des hauberts de maille, armés de longues épées normandes — reflètent parfaitement l’équipement médiéval du XIIᵉ siècle, visible aujourd’hui dans : épées normandes et armoiries Plantagenêt armures XIIᵉ siècle boucliers du Moyen Âge central
Le rôle décisif d’Aliénor d’Aquitaine
Une reine française au cœur du pouvoir anglais
Aliénor d’Aquitaine, mère de Richard, est l’une des personnalités les plus influentes de tout le Moyen Âge. Ancienne reine de France, divorcée de Louis VII, elle épouse ensuite Henri II et transporte avec elle en Angleterre toute la culture brillante de la cour d’Aquitaine. Son héritage comprend : l’immense duché d’Aquitaine, les traditions chevaleresques du Sud-Ouest, la poésie des troubadours, une éducation raffinée des princes. Richard absorbera cette culture française bien plus que la culture anglaise : il parlera français, écrira en occitan, et passera la majorité de sa vie militaire en France. Le baptême célébré à Oxford n’est que la première étape d’un destin qui se déroulera presque entièrement sur les terres du royaume capétien.
Un baptême princier dans l’Église d’Angleterre
Un rituel solennel, entouré de seigneurs anglo-normands
Le baptême de Richard est célébré selon la liturgie latine, en présence : de la haute noblesse anglo-normande, de représentants du clergé, de chevaliers proches de la cour. Les Plantagenêt, héritiers directs des ducs normands, conservent une culture fortement influencée par les traditions féodales de la France du Nord. L’enfant reçoit son nom : Richard, un nom d’origine germanique, mais porté par plusieurs ducs d’Aquitaine, ce qui montre clairement l’influence de sa mère. Le choix inscrit le nouveau-né dans la lignée des grands princes du Sud-Ouest de la France.
Un prince destiné à gouverner en France
Pourquoi ce baptême concerne-t-il directement le destin français ?
Bien qu’il soit né et baptisé en Angleterre, Richard est destiné à hériter d’Aquitaine, l’un des plus vastes et riches territoires français. Il deviendra : duc d’Aquitaine (1172), seigneur de tout le Poitou, maître d’immenses domaines français allant de Bordeaux à Limoges, de Niort à Bayonne. Ainsi, dès son baptême, Richard est conçu comme un prince français, appelé à régner sur des terres dont la langue, la culture, la chevalerie et les coutumes n’ont rien d’anglais. Ses chevaliers porteront des équipements typique du XIIᵉ siècle français : épées à pommeau rond, cottes de mailles intégrales, boucliers en amande, casques coniques ou nasaux. Tous ces éléments font écho aux pièces historiques exposées sur : armes XIIᵉ siècle et armures médiévales reproduites.
Les premières années : formation d’un futur chevalier
Un prince élevé pour la guerre et la poésie
Richard grandit entre deux mondes : la cour rigoureuse et militaire d’Henri II, la cour raffinée et littéraire d’Aliénor d’Aquitaine. Dans sa jeunesse, il reçoit : une éducation guerrière stricte, un apprentissage politique complexe, une culture littéraire brillante, la langue française comme langue principale. Tout indique déjà que l’enfant baptisé à Oxford n’est pas destiné à gouverner l’Angleterre, mais à dominer la scène politique française.
L'adolescence d’un prince façonné par la chevalerie française
Un futur roi nourri de culture poitevine et aquitaine
Durant son adolescence, Richard passe très peu de temps en Angleterre. C’est en France, dans les vastes territoires d’Aquitaine et du Poitou, qu’il forge l’essentiel de son identité. Il y découvre : les idéaux de la chevalerie du Midi, la poésie des troubadours, l’art de gouverner des ducs aquitains, une noblesse puissante, orgueilleuse et turbulente. Richard apprend le maniement des armes aux côtés des chevaliers poitevins, célèbres pour leur agressivité et leur indépendance. Les armements qu’il côtoie dès l’enfance — épées à une main, hauberts en anneaux rivetés, boucliers peints en amande, casques nasals — sont proches des pièces visibles sur : armures XIIᵉ siècle armes anglo-normandes boucliers historiques
Le prince rebelle : guerres contre son père
Un conflit interne qui se déroule principalement en France
Dans les années 1170–1180, Richard se révolte plusieurs fois contre son père, Henri II. Mais ces révoltes ne se déroulent pas en Angleterre, elles ont lieu en France, dans les provinces du Sud-Ouest où Richard mène déjà ses propres troupes. Les armées paternelles et filiales s'affrontent : en Saintonge, en Poitou, en Limousin, en Angoumois. Richard y prouve sa bravoure et sa férocité. Il gagne une réputation de soldat inégalable, capable de tenir une forteresse ou de mener un assaut avec audace. C’est dans ces régions françaises que s’affirme le futur Cœur de Lion.
1189 : Richard devient roi d’Angleterre… depuis la France
Un souverain anglais qui parle français et vit en France
Lorsque Richard devient roi en 1189, il se trouve… à Chinon, en Touraine. Il parle français, il pense français, et l’immense majorité de ses sujets directs — Aquitains, Poitevins, Normands, Angevins — sont français. Sa cour se déplace : à Poitiers, à Limoges, à Bordeaux, à Rouen. L’Angleterre, paradoxalement, ne reçoit que rarement la visite de son propre roi.
Richard Cœur de Lion et la France capétienne
L’adversaire majeur de Philippe Auguste
Le destin de Richard est intimement lié à celui du roi de France Philippe II Auguste. Amis dans leur jeunesse, les deux princes deviennent très vite rivaux. Leur lutte marque la géopolitique européenne du XIIᵉ siècle. Richard, guerrier flamboyant, affronte régulièrement les armées capétiennes, équipées de boucliers triangulaires, de heaumes en fer forgé et d’épées droites, semblables aux modèles de : épées XIIᵉ siècle Les deux rois s’admirent, se trahissent, s’affrontent. Leur duel politique et militaire joue un rôle déterminant dans la formation du royaume de France.
La croisade : Richard devient la légende Cœur de Lion
Un baptême anglais qui mène à une gloire universelle
Richard s’illustre surtout lors de la Troisième croisade (1189–1192). Il y incarne : le modèle du chevalier chrétien, le général audacieux, le combattant redouté par ses ennemis, l’adversaire direct de Saladin. Lors des sièges et batailles, Richard manie l’épée longue, la lance montée, et porte une cotte de mailles complète des plus hautes factures du XIIᵉ siècle. Ce sont des armes et armures proches des pièces proposées par La Forge des Chevaliers®, idéal pour enrichir la narration d’un texte historique ambitieux.
Son retour en France : guerres, forteresses et affrontements
Richard, plus français qu’anglais dans ses dernières années
De retour de croisade, Richard passe le reste de sa vie en France, à se battre contre Philippe Auguste pour conserver ses possessions continentales. Il fait construire : Château Gaillard (en Normandie), des fortifications nouvelles en Aquitaine, des lignes de défense en Anjou. Il meurt d’ailleurs en France, à Châlus, en Limousin, en 1199, terrassé par un carreau d’arbalète.
Conclusion : un baptême anglais, un destin français
Le baptême célébré à Oxford le 9 décembre 1165 ne semble, à première vue, qu’un simple épisode religieux dans la vie d’un prince anglo-normand. Pourtant, il marque la naissance : du duc d’Aquitaine, du maître du Poitou, du rival capétien, du héros de la croisade, de l’un des plus grands guerriers de l’histoire médiévale, dont la vie entière se déroulera en France. Richard Cœur de Lion restera à jamais l’un des princes étrangers les plus intimement liés à l’histoire du royaume capétien. Son monde d’armures, d’épées et de forteresses fait aujourd’hui encore écho dans les collections historiques de La Forge des Chevaliers®.
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