Épée Jarl Viking : Histoire et Légendes

Château Médiéval - Beynac
Château Médiéval - Beynac
Beynac (Dordogne)
La forteresse des hauteurs, entre guerre de Cent Ans et rivalités féodales
Un nid d’aigle sur la Dordogne (XIIe siècle)
Construit à la fin du XIIe siècle, probablement vers vers 1115–1120, le château de Beynac domine majestueusement la vallée de la Dordogne depuis un éperon rocheux haut de plus de 150 mètres. Il contrôle ainsi un point stratégique sur la rivière, à l’entrée de la route menant vers le Quercy.
Ce site exceptionnel est occupé depuis l’Antiquité, mais les seigneurs de Beynac choisissent d’y ériger une puissante forteresse en pierre, destinée à affirmer leur autorité sur la région et résister à la montée en puissance des Plantagenêt.
Le donjon roman, encore visible aujourd’hui, constitue le cœur du château primitif.
Beynac face aux Anglais : un verrou français pendant la guerre de Cent Ans
Dès le XIIIe siècle, le château devient un bastion avancé du royaume de France face à l’Angleterre. En effet, sur l’autre rive de la Dordogne se dresse le château de Castelnaud, aux mains des seigneurs alliés des Anglais. Les deux forteresses se font face, parfois à quelques centaines de mètres, dans une rivalité spectaculaire.
Durant la guerre de Cent Ans (1337–1453), Beynac reste fidèle à la couronne française. Il subit plusieurs assauts et siège, mais résiste grâce à sa position imprenable et à ses défenses robustes :
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Remparts épais,
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Barbacane,
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Fossés creusés dans le roc,
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Système de double enceinte.
Les seigneurs de Beynac y résident en permanence, tenant garnison et exerçant la haute justice sur la vallée.
Une seigneurie puissante du Périgord (XVe–XVIe siècle)
À la fin du conflit, la famille de Beynac conserve sa puissance féodale. Le château est embelli sans perdre son aspect défensif. Des bâtiments résidentiels sont ajoutés, notamment une salle gothique, une cour intérieure, et des logis plus confortables pour les hôtes de passage.
Pendant les guerres de Religion, Beynac reste catholique et abrite ponctuellement des troupes royales. Sa proximité avec Sarlat et les grands axes en fait un point stratégique, même si les affrontements sont plus dispersés qu’au temps de la guerre franco-anglaise.
Du déclin à la redécouverte romantique (XVIIe–XIXe siècle)
La dernière héritière des Beynac, Marie-Claude de Beynac, épouse au XVIIe siècle un membre de la famille de Beaumont. À sa mort sans descendance en 1753, le château passe dans d’autres mains, sans que la lignée originelle ne se poursuive.
Le château est peu à peu abandonné, puis vendu comme bien national à la Révolution. Il tombe en ruines au XIXe siècle, comme tant d’autres monuments féodaux, mais suscite l’intérêt des artistes, peintres et écrivains romantiques.
XXe–XXIe siècle : renaissance d’un symbole du Moyen Âge
Classé Monument Historique dès 1944, Beynac connaît une grande campagne de restauration dans la seconde moitié du XXe siècle. Il est aujourd’hui :
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Ouvert à la visite avec une superbe scénographie historique,
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L’un des châteaux médiévaux les mieux conservés de Dordogne,
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Utilisé comme décor pour plusieurs films historiques (notamment Jeanne d’Arc de Luc Besson),
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Entouré d’un village médiéval préservé, aux maisons en pierre dorée et ruelles pavées.
Du haut de ses remparts, on peut admirer un panorama exceptionnel sur les autres châteaux de la vallée de la Dordogne : Castelnaud, Marqueyssac, Les Milandes...
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