Histoire de France au Moyen-Âge : le 4 juillet. Le 4 juillet 1190 marque un moment rare dans l’histoire du Moyen Âge...

Histoire de France au Moyen-Âge : le 28 Juin
Histoire de France au Moyen-Âge : le 28 Juin
28 juin 1180 : Le traité de Gisors – Premiers pas diplomatiques de Philippe Auguste
Introduction : Un roi adolescent face à l’Empire Plantagenêt
Le 28 juin 1180 marque un épisode méconnu mais décisif de l’histoire médiévale française : la signature du traité de Gisors entre le jeune Philippe Auguste, tout juste couronné, et Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre. Cet accord ouvre une brève période de paix entre les deux puissances, alors que les tensions féodales battent leur plein. Derrière cet acte diplomatique se cache une habile manœuvre politique, reflet du génie précoce de celui qui deviendra l’un des plus grands rois capétiens.
1. Contexte historique : la fin du règne de Louis VII
Une succession délicate
À la fin des années 1170, le royaume capétien est fragilisé. Louis VII, vieillissant, prépare la transmission du pouvoir à son fils Philippe, né en 1165. Ce dernier est sacré roi le 1er novembre 1179 à Reims, mais n’assume pleinement le trône qu’après la mort de son père, en septembre 1180.
Une France encerclée
Henri II d’Angleterre règne alors sur un vaste territoire englobant la Normandie, l’Anjou, le Poitou, l’Aquitaine et même une partie de l’Irlande. À l’Est, les comtes de Champagne et les ducs de Bourgogne disposent de puissants réseaux féodaux. Dans ce contexte, la diplomatie devient un outil essentiel pour préserver l’unité et l’autorité royale.
2. Le traité de Gisors : une paix négociée
Une rencontre au sommet
Le 28 juin 1180, à Gisors, ville stratégique entre Île-de-France et Normandie, Henri II Plantagenêt rencontre le jeune Philippe et ses conseillers. Les négociations sont menées dans un climat tendu mais pacifique, marqué par une volonté de stabilisation.
Contenu de l’accord
Le traité prévoit :
- La reconnaissance de Philippe comme roi de France par Henri II.
- La neutralité sur les territoires contestés (notamment la Normandie).
- Une alliance commerciale sur certaines routes entre Anjou et Île-de-France.
- La promesse d’un arbitrage royal en cas de conflit féodal entre barons vassaux.
Un répit diplomatique
Le traité permet à Philippe de renforcer ses alliances avec les villes (comme Compiègne et Orléans) et les clercs, tout en neutralisant temporairement les ambitions anglaises. Ce calme diplomatique durera jusqu’en 1187, année du début de la guerre contre Richard Cœur de Lion.
3. Philippe Auguste : un stratège en devenir
Un roi jeune mais visionnaire
À seulement 15 ans, Philippe montre une grande maturité. Il comprend que pour consolider le trône, il faut jouer les seigneurs entre eux, et utiliser le droit, la foi et la diplomatie autant que l’épée.
Un roi bâtisseur de la monarchie
Ce traité marque le début d’un règne marqué par la centralisation du pouvoir royal, la réorganisation administrative du royaume et la lutte contre les Plantagenêts. Philippe Auguste posera les bases de la France moderne.
La symbolique du lieu : Gisors
Le choix de Gisors n’est pas anodin : cité fortifiée, haut lieu des Templiers, et verrou entre les deux royaumes. C’est un lieu de frontière et de pouvoir, à la croisée des épées et des traités.
4. L’écho médiéval du traité dans la culture chevaleresque
La diplomatie comme art chevaleresque
Loin de l’image brutale des combats, cet accord rappelle que le dialogue faisait partie intégrante de l’éthique chevaleresque. Il s’agissait d’un code d’honneur, basé sur la parole donnée et le respect du rang.
Des armes, symboles de paix et de souveraineté
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Conclusion : Le 28 juin 1180, naissance diplomatique d’un grand roi
Le traité de Gisors, signé le 28 juin 1180, demeure un événement-clé de la jeunesse de Philippe Auguste. Plus qu’un simple accord politique, il incarne les débuts d’une stratégie capétienne à long terme, mêlant diplomatie, réforme et autorité. Il annonce les grandes transformations du royaume de France à la fin du Moyen Âge, et révèle un roi prêt à défendre l’unité de son peuple avec intelligence et fermeté.
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