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Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Décembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Décembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Décembre

18 décembre 1118 : Mort de Baudouin Ier, roi de Jérusalem.

Introduction : 18 décembre 1118, la disparition d’un roi croisé

Le 18 décembre 1118, Baudouin Ier, roi de Jérusalem, meurt au cours d’une expédition militaire en Orient. Sa disparition met fin au règne de l’un des fondateurs les plus solides des États latins issus de la première croisade. Baudouin n’est pas roi de France. Mais il est pleinement issu de la noblesse franque occidentale, formée dans l’espace politique et militaire du royaume capétien. Son règne prolonge hors d’Europe le modèle féodal, chevaleresque et guerrier forgé en France au XIᵉ siècle.

Origines franques et formation chevaleresque

La maison de Boulogne et le monde féodal français

Baudouin appartient à la maison de Boulogne, l’une des grandes lignées aristocratiques de la Francie du Nord. Son frère, Godefroy de Bouillon, figure majeure de la première croisade, incarne déjà cette noblesse franque guerrière, profondément ancrée dans les valeurs chevaleresques. Baudouin est formé : à la guerre féodale, au commandement militaire, à la fidélité vassalique, à l’exercice de l’autorité par les armes. Il est, à tous égards, un produit du monde seigneurial français.

La croisade : projection du monde franc en Orient

Un engagement militaire total

À la suite de l’appel du pape Urbain II en 1095, Baudouin s’engage dans la croisade. Comme des milliers de chevaliers francs, il quitte l’Occident pour combattre en Orient, emportant avec lui ses usages militaires, ses armes et sa conception du pouvoir. La croisade n’est pas seulement une expédition religieuse. Elle est aussi une exportation du système féodal occidental, fondé sur la guerre, la conquête et la seigneurie territoriale.

De prince croisé à roi de Jérusalem

La naissance d’une monarchie latine

Après la prise de Jérusalem en 1099, Baudouin s’impose progressivement comme le chef le plus apte à gouverner. À la mort de Godefroy de Bouillon, il devient roi de Jérusalem en 1100. Il ne s’agit pas d’un royaume symbolique, mais d’un État en guerre permanente, encerclé par des puissances musulmanes hostiles. Baudouin gouverne en roi-chevalier, chef d’armée avant tout.

Un règne fondé sur la guerre et la fortification

Survivre par les armes

Le royaume de Jérusalem ne peut exister sans une défense constante. Baudouin Ier mène campagne sur campagne, consolide les places fortes et organise une armée permanente. Les chevaliers francs combattent avec : épées droites à double tranchant, lances de cavalerie, boucliers en amande, cottes de mailles. Cet univers martial est directement hérité de la chevalerie française, que l’on retrouve dans l’esprit des collections de La Forge des Chevaliers® – épées et armes médiévales.

La dernière campagne de Baudouin Ier

Un roi jusqu’au bout sur le champ de guerre

En 1118, Baudouin mène une expédition contre les territoires contrôlés par les Fatimides d’Égypte. Cette campagne illustre la réalité de son règne : aucun repos, aucune stabilité durable, seulement la guerre comme condition de survie. C’est au cours de cette expédition qu’il tombe malade. Affaibli par les conditions climatiques et l’épuisement, il meurt le 18 décembre 1118, loin de Jérusalem, entouré de ses hommes. Sa mort n’est pas héroïque au sens romantique, mais profondément médiévale : celle d’un roi usé par la guerre permanente.

Une succession délicate mais un royaume consolidé

Un État latin encore debout

À sa mort, Baudouin laisse un royaume structuré : forteresses stratégiques, organisation féodale claire, élite chevaleresque aguerrie, alliances militaires actives. Son successeur hérite d’un État capable de se défendre, ce qui constitue l’un des plus grands succès politiques de Baudouin Ier.

Le rôle fondamental des Francs dans les États latins

Une domination militaire d’origine française

Les États latins d’Orient reposent en grande partie sur la noblesse franque venue de France, de Normandie, de Flandre et de Champagne. Ces chevaliers apportent avec eux : leurs armes, leur conception de l’honneur, leur organisation féodale, leur vision chrétienne de la guerre. Baudouin Ier est l’un des plus purs représentants de cette domination franque en Orient.

Baudouin Ier dans la mémoire médiévale

Un roi croisé exemplaire selon les critères de son temps

Dans les chroniques médiévales, Baudouin apparaît comme un roi énergique, courageux et déterminé. Il incarne l’idéal du chef de guerre chrétien, prêt à tout sacrifier pour défendre son royaume. Son image contribue à forger le mythe durable de la chevalerie croisée, profondément enraciné dans l’imaginaire médiéval français.

Un héritage indirect pour l’histoire de France

Le rayonnement du modèle féodal français

Même si Baudouin ne règne pas en France, son action participe au rayonnement politique et militaire du monde franc. Les structures qu’il met en place sont directement issues de la féodalité occidentale. Les États latins deviennent ainsi un prolongement extraterritorial du monde médiéval français.

Conclusion : 18 décembre 1118, la mort d’un roi croisé, l’empreinte durable du monde franc

La mort de Baudouin Ier, le 18 décembre 1118, marque la disparition d’un des fondateurs les plus solides des États latins d’Orient. Elle symbolise l’exportation du modèle chevaleresque et féodal français hors d’Europe. Ce monde d’armes, de fidélité et de guerre, forgé par les chevaliers francs, continue d’alimenter l’imaginaire médiéval incarné aujourd’hui par La Forge des Chevaliers®.

Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Décembre

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