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Histoire de France au Moyen-Âge : le 24 Octobre

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24 octobre 1360 : Le traité de Brétigny — La France entre humiliation et renaissance

Un royaume épuisé par la guerre

Le 24 octobre 1360 est signé le traité de Brétigny, près de Chartres, entre le roi Jean II le Bon et le roi d’Angleterre Édouard III. Cet accord met fin à la première phase de la guerre de Cent Ans, après plusieurs décennies de batailles dévastatrices. Depuis la défaite de Poitiers en 1356, où Jean II fut capturé par les Anglais, la France traverse une période de chaos : révoltes populaires, brigandages et divisions nobiliaires fragilisent le royaume. Ce traité, bien que douloureux, ouvre la voie à un apaisement temporaire et à une lente reconstruction politique.

Jean le Bon, un roi captif mais digne

Capturé à Poitiers, Jean II le Bon est détenu à Londres dans des conditions honorables. Fidèle à son serment, il refuse toute évasion et se comporte en roi même en captivité. Les chroniqueurs racontent qu’il tenait audience vêtu d’une robe d’azur brodée de lys, tenant toujours son épée royale à portée de main. Autour de lui, ses compagnons d’armes — des chevaliers en armures de plates et portant les écus de France — incarnent l’honneur d’une chevalerie vaincue mais invincible dans l’esprit.

Des négociations délicates

Les négociations entre les deux couronnes débutent en 1358 et s’achèvent en 1360. Les Anglais exigent d’immenses compensations territoriales : la Guyenne, le Poitou, la Saintonge, le Limousin et le Périgord, soit près d’un tiers du royaume. Les émissaires français, vêtus de tuniques de velours et d’insignes royaux, signent à contrecœur l’accord, conscients du poids de cette humiliation. Jean II est libéré contre une rançon colossale de trois millions d’écus d’or, une somme astronomique pour l’époque, qui pèsera sur les finances du royaume pendant des années.

Les clauses du traité de Brétigny

Le traité, signé le 24 octobre 1360, entérine plusieurs décisions majeures : – L’Angleterre obtient la pleine souveraineté sur l’Aquitaine et la Gascogne. – Le roi d’Angleterre renonce à la couronne de France, qu’il revendiquait depuis 1337. – En échange, Jean II retrouve la liberté et reprend la direction du royaume. Cette paix, scellée dans une atmosphère solennelle, est célébrée par des cérémonies où les oriflammes et les épées de cérémonie sont bénies par le clergé français.

Une paix coûteuse pour la France

Si la paix ramène un semblant de stabilité, le royaume sort exsangue de cette guerre. Les campagnes sont ravagées, les caisses royales vides et les compagnies de mercenaires errent dans les provinces, armées de haches de guerre et de poignards. Ces soldats sans solde sèment la terreur, forçant les paysans à se regrouper derrière les murailles. La France, humiliée mais non vaincue, trouve néanmoins dans cette trêve l’occasion de se réorganiser, notamment grâce à l’action du futur roi Charles V le Sage.

Charles V et le renouveau de la France

Le dauphin Charles, resté en France pendant la captivité de son père, se distingue par son intelligence politique. Il entreprend de réformer l’armée, de renforcer la fiscalité et de restaurer l’autorité royale. Entouré de stratèges comme Bertrand du Guesclin, armé de sa fidèle épée, il mènera bientôt la reconquête des territoires perdus. Les chevaliers français, disciplinés et rééquipés, porteront à nouveau les couleurs du royaume avec fierté.

Brétigny, symbole de l’équilibre entre guerre et diplomatie

Le traité de Brétigny illustre le double visage du Moyen Âge : celui de la guerre et celui de la négociation. Les diplomates et chevaliers, réunis autour de la table de paix, posent leurs épées pour échanger des promesses, tout en sachant que les combats reprendront un jour. Cette paix fragile, scellée sous les voûtes gothiques d’une abbaye proche de Chartres, témoigne de la grandeur d’un temps où l’honneur valait autant que la victoire.

Conclusion : un 24 octobre sous le signe de l’humilité et de la reconstruction

Le 24 octobre 1360 demeure une date clé de l’histoire de France. Si le traité de Brétigny symbolise une humiliation momentanée, il marque aussi le début du redressement capétien. Sous Charles V, la France retrouvera sa puissance, son prestige et son unité. Des armes des chevaliers aux bannières du roi, en passant par les armures royales et les ornements de cour, La Forge des Chevaliers® perpétue la mémoire de cette époque où la gloire du royaume renaquit des cendres de la défaite.

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