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Histoire de France au Moyen-Âge : le 26 Octobre
Histoire de France au Moyen-Âge : le 26 Octobre

26 octobre 1440 : L’exécution de Gilles de Rais — Du maréchal de France au monstre légendaire
Un chevalier au service de Jeanne d’Arc
Le 26 octobre 1440, sur la place du Bouffay à Nantes, s’achève l’un des destins les plus énigmatiques du Moyen Âge français. Gilles de Rais, maréchal de France, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, héros des guerres contre les Anglais, est exécuté pour des crimes d’une cruauté inouïe. Né vers 1405 au cœur de la Bretagne, dans une illustre lignée, il reçoit une éducation brillante, formé à la guerre, à la stratégie et aux lettres. Jeune chevalier, il se distingue lors de la guerre de Cent Ans, commandant une troupe d’élite équipée d’armures étincelantes, de lames capétiennes et de bannières royales frappées du lys de France.
Le maréchal de France et la guerre sainte
En 1429, Gilles de Rais rejoint la mission de Jeanne d’Arc et devient l’un de ses plus fidèles capitaines. Il combat à Orléans, à Jargeau, à Patay et assiste au sacre de Charles VII à Reims. Son courage et sa piété en font un modèle de chevalerie. Les chroniques le décrivent revêtu d’une armure complète d’acier poli, tenant une épée à deux mains et chevauchant un destrier caparaçonné. Mais après la mort de Jeanne en 1431, son existence bascule : la foi s’éteint, la gloire s’efface, et la légende sombre dans la déchéance.
Le seigneur de Tiffauges, entre faste et mystère
De retour sur ses terres, Gilles de Rais se retire dans son château de Tiffauges, en Poitou. Là, il vit dans un faste extravagant : banquets, vaisselle d’or, vêtements de soie, joyaux et spectacles fastueux se succèdent. Mais ce luxe cache des rumeurs sinistres : disparitions d’enfants, messes noires et pratiques occultes. Selon les témoignages de l’époque, il aurait cherché à invoquer des esprits dans l’espoir de retrouver fortune et gloire. Le contraste entre le chevalier chrétien d’Orléans et l’alchimiste déchu de Tiffauges frappe les contemporains de stupeur.
Le procès de Nantes : entre justice et théâtre
Arrêté en septembre 1440, Gilles de Rais est jugé à Nantes par le tribunal ecclésiastique. Le procès, largement documenté, mêle confession, remords et spectacle. Sous la pression, l’ancien maréchal avoue des crimes atroces : enlèvements, tortures et meurtres d’enfants. Les juges, revêtus de robes noires, l’écoutent en silence tandis que la foule, massée derrière les gardes, prie et pleure. Le verdict tombe : il sera pendu et brûlé vif. Ses armes — épée, hache et écu — sont brisées publiquement avant son exécution.
Le 26 octobre 1440 : la fin d’un maréchal
Le jour de son exécution, Gilles de Rais monte au gibet vêtu d’une robe blanche, symbole de pénitence. Il demande pardon à Dieu et à la foule avant de mourir dans la prière. Le feu consume lentement le corps du chevalier, tandis que les témoins affirment qu’un parfum de sainteté se répand autour du bûcher — signe, selon certains, de repentance sincère. Ainsi meurt, à seulement trente-cinq ans, celui qui fut tour à tour héros de la France et symbole du mal médiéval.
Un mythe entre histoire et légende
Au fil des siècles, la figure de Gilles de Rais se transforme. Il inspire le mythe de Barbe Bleue, raconté par Charles Perrault au XVIIᵉ siècle, et fascine encore les historiens. Était-il un monstre sanguinaire ou une victime d’un procès politique ? Les débats demeurent ouverts, mais son destin illustre les excès d’un monde où la chevalerie, la foi et la superstition se mêlent dans une même flamme.
Le symbole de la chute chevaleresque
L’histoire de Gilles de Rais rappelle la fragilité du héros médiéval face à la tentation du pouvoir et de la démesure. Ses armes, ses armures et ses bannières demeurent les témoins d’une époque où la gloire et la damnation pouvaient se côtoyer. L’ombre de Tiffauges plane encore sur la mémoire médiévale française, rappelant que la lumière des héros peut parfois brûler jusqu’à la folie.
Conclusion : un 26 octobre entre gloire et damnation
Le 26 octobre 1440 marque la fin tragique d’un chevalier qui fut à la fois ange et démon du royaume de France. De la bataille d’Orléans à l’échafaud de Nantes, Gilles de Rais incarne la dualité du Moyen Âge : foi et superstition, héroïsme et chute. À travers les épées de chevaliers, les insignes royaux et les armures historiques préservés par La Forge des Chevaliers®, se perpétue la mémoire d’une époque fascinante où la frontière entre lumière et ténèbres était aussi fine que la lame d’une épée.
Histoire de France au Moyen-Âge : le 26 Octobre

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