Histoire de France au Moyen-Âge : le 10 Octobre. Le 10 octobre 1361, meurt à l’âge de seize ans Philippe Ier de...

Histoire de France au Moyen-Âge : le 6 Octobre
Histoire de France au Moyen-Âge : le 6 Octobre
6 octobre 877 : Mort de Charles le Chauve — La fin d’un règne charnière dans l’héritage carolingien
Un petit-fils de Charlemagne sur le trône
Le 6 octobre 877, meurt à Avrieux, dans les Alpes, le roi Charles II le Chauve, fils de Louis le Pieux et petit-fils du grand Charlemagne. Héritier direct du prestige carolingien, il règne sur la Francie occidentale, le noyau du futur royaume de France. Son décès, survenu lors d’un retour d’Italie, marque la fin d’une ère impériale et l’avènement de son fils, Louis II le Bègue. Cet événement annonce le passage d’un empire chrétien centralisé à une mosaïque de principautés féodales.
Le partage de Verdun : l’héritage morcelé de Charlemagne
Charles le Chauve règne sur les terres issues du traité de Verdun (843), qui partage l’empire de Charlemagne entre ses trois petits-fils. Il reçoit la partie occidentale, tandis que ses frères Lothaire et Louis le Germanique se partagent les zones centrale et orientale. Ce découpage façonne durablement les frontières de l’Europe médiévale. Pour défendre son royaume, Charles s’appuie sur une noblesse armée, équipée de puissantes épées carolingiennes, de boucliers ovales, de cuirasses de maille et de lances d’hast forgées par les artisans francs.
Les invasions et la montée des seigneurs
Durant son règne, Charles affronte les invasions normandes. Les Vikings pillent les abbayes et remontent la Seine jusqu’à Paris. Pour les contenir, le roi distribue des fiefs à des seigneurs chargés de défendre le territoire. Ces nouveaux chevaliers portent des haches de guerre et des dagues pour le combat rapproché, des armes symboles de leur loyauté féodale. Ainsi naît peu à peu la structure du Moyen Âge féodal, où le roi s’appuie sur la force armée et la fidélité des vassaux.
La couronne impériale et la campagne d’Italie
En 875, Charles le Chauve est couronné empereur d’Occident à Rome par le pape Jean VIII. Ce couronnement, inspiré de celui de son grand-père Charlemagne, symbolise la continuité du pouvoir divin et la mission du roi chrétien. L’empereur arbore alors des insignes solennels : oriflammes impériaux, bijoux symboliques et ceintures royales. Mais ses campagnes militaires épuisent le royaume et, en 877, il meurt malade et affaibli sur le chemin du retour d’Italie, entouré de moines et de chevaliers.
La succession de Louis le Bègue
Son fils Louis II, surnommé "le Bègue", lui succède, mais son règne est court et instable. Les luttes féodales se multiplient, les idéaux chevaleresques des grandes familles se mêlent à la piété carolingienne. Les chefs de guerre, bardés d’armures lourdes, rivalisent d’autorité. Cette période annonce la lente montée du pouvoir féodal et la fin de l’unité carolingienne.
L’héritage culturel et symbolique
Malgré les divisions, Charles le Chauve laisse derrière lui un héritage considérable. Son règne voit fleurir les arts religieux et la copie des manuscrits dans les monastères. Les lettrés, vêtus de longues robes de laine ou de vêtements brodés, participent à la renaissance carolingienne, un âge d’or intellectuel qui précède les universités médiévales. Le roi encourage également la frappe de monnaies ornées de croix et de lys, préfigurant les symboles royaux de la France à venir.
Un monde en mutation
La mort de Charles le Chauve symbolise la transition entre l’empire de Charlemagne et le monde féodal. Les chevaliers prennent désormais une place centrale dans la société. Leurs équipements – épées, boucliers, lances, armures et masses d’armes – deviennent les emblèmes de leur honneur et de leur fidélité. Ces objets, aujourd’hui reproduits avec fidélité par La Forge des Chevaliers®, perpétuent la mémoire de ces guerriers et des rois qu’ils servaient.
Conclusion : un 6 octobre sous le signe du crépuscule impérial
Le 6 octobre 877, la mort de Charles le Chauve clôt le grand cycle carolingien. Avec lui disparaît l’un des derniers empereurs à rêver d’une chrétienté unie. Son règne, entre foi, guerre et sagesse, incarne la fin d’un âge héroïque et le commencement du Moyen Âge féodal. Dans la lumière des Alpes, s’éteint un roi, mais naît la France médiévale — celle des chevaliers, des épées et des oriflammes, héritière directe de la grandeur carolingienne.
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