Histoire de France au Moyen-Âge : le 10 Octobre. Le 10 octobre 1361, meurt à l’âge de seize ans Philippe Ier de...

Histoire de France au Moyen-Âge : le 10 Octobre
Histoire de France au Moyen-Âge : le 10 Octobre
10 octobre 1361 : Mort de Philippe Ier de Rouvres — La fin de la première maison ducale de Bourgogne
Un jeune duc au destin tragique
Le 10 octobre 1361, meurt à l’âge de seize ans Philippe Ier de Rouvres, dernier représentant de la lignée directe des ducs capétiens de Bourgogne. Fils de Philippe de Bourgogne et petit-fils du duc Eudes IV, il hérite très jeune d’un immense domaine qui s’étend de la Saône aux confins de la Champagne. Élevé dans un climat de guerre et de diplomatie, il incarne l’espoir d’une Bourgogne indépendante et puissante au sein du royaume de France.
Un duché riche et convoité
La Bourgogne du XIVᵉ siècle est l’un des territoires les plus prospères du royaume. Ses campagnes fertiles, ses villes marchandes et ses alliances familiales en font une principauté stratégique. Les ducs y maintiennent une noblesse brillante, armée de lames forgées et d’armures raffinées, symboles de leur rang. Dans leurs châteaux, les bannières et oriflammes des grandes familles flottent, rappelant le faste d’une aristocratie fidèle à la tradition féodale.
La peste noire frappe encore
Comme beaucoup de princes de son temps, Philippe de Rouvres n’échappe pas à la maladie. En octobre 1361, il contracte la peste noire, qui ravage encore l’Europe. Malgré les soins des moines et des médecins de cour, il succombe le 10 octobre dans son château de Rouvres-en-Plaine. Sa mort sans héritier plonge la Bourgogne dans l’incertitude politique et marque la fin de la première dynastie ducale issue des Capétiens directs.
Jean le Bon et la refondation du duché
Le roi de France Jean II le Bon, profitant de l’extinction de la lignée, rattache le duché de Bourgogne à la couronne. Mais dès 1363, il le remet en apanage à son fils Philippe le Hardi, fondateur de la maison des Valois-Bourgogne. C’est le début d’une nouvelle ère : celle des ducs fastueux et ambitieux, qui feront de Dijon et de Bruges des capitales artistiques et militaires. Leurs chevaliers, couverts de cuirasses d’acier et armés de masses d’armes, incarneront la puissance féodale à son apogée.
La naissance de la Bourgogne des Valois
La mort du jeune Philippe Ier ouvre donc la voie à la plus brillante dynastie du Moyen Âge tardif. Sous les Valois, la Bourgogne devient un État presque indépendant, rival du roi de France. Ses armées, richement équipées, portent des épées d’apparat et des boucliers héraldés aux couleurs d’or et d’azur. Ses chevaliers arborent de splendides bijoux médiévaux et des ceintures de noblesse, témoignant de leur prestige.
La symbolique du pouvoir ducal
La Bourgogne médiévale mêle la politique, la guerre et la culture. Les ducs patronnent les arts, l’orfèvrerie et la chevalerie. Leurs troupes se distinguent par l’usage de lances d’hast et de flèches redoutables. Leurs vêtements, semblables aux costumes d’époque proposés sur La Forge des Chevaliers®, incarnent la magnificence d’une cour raffinée et guerrière à la fois.
Un tournant politique majeur
La disparition du jeune duc transforme la carte politique de la France médiévale. En quelques années, la Bourgogne passe d’un fief royal à une puissance quasi indépendante. Ce transfert annonce les grands équilibres du XVe siècle, où la rivalité entre le roi de France et le duc de Bourgogne culminera dans les guerres de succession et la chute de Charles le Téméraire. Les armes et les symboles du pouvoir, de la lame capétienne aux bannières ducale, en resteront les témoins éclatants.
Conclusion : un 10 octobre sous le signe du crépuscule capétien
Le 10 octobre 1361, avec la mort de Philippe Ier de Rouvres, c’est toute une époque qui s’achève : celle des ducs capétiens. Mais de cette disparition naît la puissance flamboyante de la Bourgogne des Valois, bientôt rivale de la monarchie française. Entre le fer et la couronne, entre fidélité et indépendance, ce jour symbolise le passage du royaume capétien à la féodalité triomphante — celle que perpétue aujourd’hui La Forge des Chevaliers®, gardienne de la mémoire du Moyen Âge et de ses armes prestigieuses.
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