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Histoire de France au Moyen-Âge : le 9 Octobre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 9 Octobre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 9 Octobre

9 octobre 1339 : Édouard III entre en France — Le roi d’Angleterre envahit la Somme avec ses chevaliers

Une campagne au cœur de la guerre de Cent Ans

Le 9 octobre 1339, deux ans après avoir revendiqué la couronne de France, le roi Édouard III d’Angleterre franchit la frontière française avec une puissante armée. C’est l’un des premiers grands mouvements offensifs de la guerre de Cent Ans. Son objectif est clair : affirmer son droit sur le trône des Capétiens et provoquer Philippe VI de Valois sur son propre territoire. L’Europe entière retient son souffle : l’Angleterre et la France s’engagent dans un conflit qui durera plus d’un siècle.

Des alliances européennes contre la France

Avant son entrée en France, Édouard III a multiplié les alliances. Il s’est assuré le soutien du comté de Flandre, des ducs de Brabant et de Hainaut, ainsi que celui de l’empereur du Saint-Empire. Fort de ces appuis, il rassemble une armée d’environ 15 000 hommes : chevaliers, hommes d’armes, fantassins et archers. Beaucoup portent l’emblème du léopard anglais et des croix rouges sur leurs tuniques de guerre ou leurs armures.

L’invasion du royaume de France

Le 9 octobre 1339, les troupes anglaises franchissent la Somme et pénètrent en Picardie. Le roi Édouard avance avec prudence, conscient de la puissance de la cavalerie française. Ses chevaliers sont équipés de longues épées, de boucliers aux armoiries royales et de lances d’hast. Derrière eux, les archers anglais, maîtres de la tactique du longbow, forment la colonne vertébrale de l’armée. Cette stratégie, perfectionnée au fil des batailles, fera bientôt des ravages à Crécy et à Poitiers.

Le choc avec Philippe VI

Face à cette invasion, le roi de France Philippe VI de Valois rassemble ses forces autour de Cambrai et de Saint-Quentin. La tension est extrême, mais les deux souverains hésitent à engager une bataille rangée. Les pluies d’automne transforment les plaines en champs boueux, rendant la cavalerie lourde difficile à manœuvrer. Ce face-à-face devient une guerre de positions et d’intimidation, où les bannières et oriflammes claquent dans le vent sans qu’aucune épée ne tranche encore la décision.

Le visage de la guerre médiévale

Les chevaliers des deux camps reflètent toute la splendeur du XIVᵉ siècle. Leurs armures de plates polies, leurs ceintures ornées, leurs bijoux médiévaux et leurs haches d’armes symbolisent autant la richesse que la violence de cette époque. La noblesse française défend son honneur, tandis que les archers anglais représentent une nouvelle ère de guerre, plus stratégique et moins chevaleresque.

Les ravages de la chevauchée

Partout où passe l’armée d’Édouard III, les campagnes sont ravagées. C’est la tactique dite de la chevauchée : brûler les récoltes, piller les greniers et terroriser les paysans pour affaiblir le royaume. Les bourgs fortifiés, équipés de boucliers et de piques de défense, résistent comme ils peuvent. Ce type de guerre psychologique, brutal et destructeur, bouleverse la France rurale du XIVᵉ siècle.

Une campagne sans bataille, mais lourde de sens

Malgré son audace, la campagne de 1339 n’aboutit pas à une grande victoire militaire. Les deux rois se défient sans s’affronter. Cependant, cette incursion marque un tournant : l’Angleterre prouve qu’elle peut envahir le royaume de France et mettre en péril ses frontières. La guerre de Cent Ans entre alors dans une nouvelle phase, où la stratégie et la logistique priment sur le seul courage chevaleresque.

Les symboles du pouvoir et de la guerre

Le passage d’Édouard III en France reste aussi un épisode hautement symbolique. Les armées se disputent non seulement des territoires, mais une idée de la royauté et de la légitimité. Les armes, épées des Templiers, épées vikings ou lames de prestige, tout comme les vêtements médiévaux et les oriflammes de bataille, sont les emblèmes de cette rivalité qui forge l’identité des deux royaumes.

Conclusion : un 9 octobre sous le signe du fer et du destin

Le 9 octobre 1339, Édouard III entre en France, déclenchant une campagne militaire qui annonce un siècle de luttes, de batailles et de héros. C’est le prélude aux grandes confrontations de la guerre de Cent Ans. Entre l’épée et la couronne, le fer et le feu, cette journée symbolise la rivalité éternelle entre les deux royaumes. Et à travers les armes, armures et bannières fidèlement reproduites par La Forge des Chevaliers®, c’est tout l’écho de cette épopée médiévale qui renaît encore aujourd’hui.

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