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Histoire de France au Moyen-Âge : le 16 Septembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 16 Septembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 16 Septembre

16 septembre 1380 : Mort de Charles V le Sage et avènement de Charles VI — Un tournant décisif pour la monarchie française

Un règne marqué par la reconstruction du royaume

Fils de Jean II le Bon, Charles V a hérité d’un royaume en proie au chaos après les désastres de la première phase de la guerre de Cent Ans. Son accession au trône en 1364 marque le début d’un redressement spectaculaire. Le roi s’entoure de conseillers compétents et d’hommes de guerre de talent, comme Bertrand du Guesclin, pour reconquérir les territoires perdus face aux Anglais. Il privilégie une stratégie prudente, basée sur des sièges méthodiques et une artillerie en plein essor, qui permet de consolider durablement l’autorité française.

Les dernières heures de Charles V

Affaibli par la maladie, Charles V s’éteint le 16 septembre 1380 au château de Beauté-sur-Marne, près de Vincennes, à l’âge de 42 ans. Conscient de l’importance de laisser un royaume apaisé, il prend, dans ses derniers instants, une décision hautement symbolique : l’abolition d’un impôt impopulaire. Cette “dernière ordonnance” vise à soulager ses sujets et à renforcer la légitimité de son successeur, un geste politique qui montre combien le souverain était soucieux de l’équilibre entre finances et paix intérieure.

L’avènement de Charles VI, un roi encore enfant

À la mort de son père, Charles VI n’a que douze ans. Le jeune roi, sacré quelques semaines plus tard à Reims, se retrouve immédiatement placé sous la régence de ses oncles : les ducs d’Anjou, de Berry, de Bourgogne et de Bourbon. Cette régence ouvre une période délicate où s’affrontent des ambitions princières divergentes, chacun cherchant à orienter la politique du royaume à son avantage. La continuité dynastique reste néanmoins assurée selon la formule traditionnelle : “Le roi est mort, vive le roi”.

Les enjeux politiques de la régence

La régence qui s’ouvre en 1380 devient un champ de luttes d’influence. Les grands du royaume s’efforcent de préserver leurs privilèges tout en finançant l’effort militaire contre l’Angleterre. Les ducs de Bourgogne et de Berry, en particulier, jouent un rôle majeur dans les décisions stratégiques, tandis que le jeune Charles VI doit progressivement affirmer son autorité. La politique fiscale, cœur du pouvoir royal, reste un point de tension constant entre les ambitions princières et les besoins de l’État.

L’héritage militaire et administratif de Charles V

Le règne de Charles V laisse au royaume une armée réorganisée et mieux équipée. Les capitaines formés sous son autorité, rompus aux sièges et à l’usage de l’artillerie, incarnent un nouveau modèle de guerre. Son administration centralisée et ses finances plus rigoureuses donnent au pouvoir royal une assise solide. C’est aussi une époque où les armements, des épées aux lances, atteignent un haut degré de perfection technique, reflétant la puissance de la chevalerie française.

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Un tournant dans la guerre de Cent Ans

La mort de Charles V et l’accession de son fils marquent une étape décisive dans la guerre de Cent Ans. La France sort renforcée des campagnes de reconquête menées par le roi défunt, mais l’avenir s’annonce incertain. Les ambitions anglaises demeurent, et l’autorité royale devra composer avec une noblesse puissante et des tensions fiscales. L’équilibre hérité du “Sage” sera mis à rude épreuve dans les décennies suivantes.

La mémoire d’un roi réformateur

Dans l’histoire de France, Charles V demeure l’un des souverains les plus admirés du Moyen Âge. Son souci de l’administration, sa prudence militaire et son habileté diplomatique lui valent le surnom de “Sage”. Sa disparition, le 16 septembre 1380, n’est pas seulement la fin d’un règne, mais l’ouverture d’un nouveau chapitre, où la solidité de ses réformes sera testée par les épreuves politiques et militaires à venir.

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Conclusion : une succession pleine de promesses et de périls

La mort de Charles V le Sage et l’avènement de Charles VI constituent une charnière majeure de l’histoire médiévale française. Le 16 septembre 1380 n’est pas seulement une date de succession dynastique, mais un moment où se redessinent les équilibres politiques du royaume. L’héritage d’un État renforcé, d’une armée modernisée et d’une fiscalité mieux contrôlée offre à son jeune successeur les moyens de poursuivre la lutte contre l’Angleterre, à condition de déjouer les ambitions des grands princes et les aléas de la guerre.

Histoire de France au Moyen-Âge : le 16 Septembre

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