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Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Septembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Septembre

Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Septembre

18 septembre 1180 : Avènement de Philippe II Auguste — Le début d’un règne qui transforme la France

La fin du règne de Louis VII

Le 18 septembre 1180, le roi Louis VII le Jeune s’éteint après un règne de quarante-trois ans. Il laisse à son fils Philippe un royaume consolidé mais encore vulnérable, entouré de puissances rivales comme l’Angleterre des Plantagenêts. Louis VII avait préparé cette succession avec soin : Philippe avait déjà été associé au trône dès 1179 lors d’un sacre anticipé à Reims, garantissant une transition fluide. Cette habileté dynastique illustre la capacité capétienne à assurer la continuité de l’autorité royale.

Un jeune roi de quinze ans

Philippe n’a que quinze ans lorsqu’il devient seul roi. Malgré son jeune âge, il possède déjà une expérience du gouvernement acquise durant la corégence avec son père. Sa personnalité énergique et son sens politique précoce impressionnent les contemporains. Il comprend vite que sa priorité est de renforcer le domaine royal face aux Plantagenêts, dont l’Empire angevin s’étend alors de l’Écosse aux Pyrénées.

Contexte géopolitique : l’Empire Plantagenêt en embuscade

À l’avènement de Philippe, l’Angleterre d’Henri II contrôle la Normandie, l’Anjou, l’Aquitaine et la Bretagne. Ce vaste ensemble constitue une menace constante pour la monarchie française. Les alliances matrimoniales et les révoltes féodales compliquent encore la situation. Philippe doit donc user d’une diplomatie raffinée, mais aussi préparer une armée capable de défendre et d’étendre le domaine royal.

Les premières décisions de Philippe II

À peine monté sur le trône, Philippe Auguste confirme les grands officiers du royaume pour assurer la continuité du pouvoir. Il entame des réformes administratives, renforce la justice royale et réorganise la fiscalité. Ces mesures visent à centraliser l’État et à accroître les ressources nécessaires à ses ambitions militaires. Ce jeune souverain se montre déjà “plus roi que ses prédécesseurs”, en donnant une nouvelle dimension au pouvoir capétien.

Une armée en mutation

Philippe comprend l’importance d’une armée royale permanente et bien équipée. Il encourage l’essor de compagnies professionnelles, tout en s’appuyant sur la chevalerie traditionnelle. Les chevaliers de cette époque combattent avec des épées longues, des lances, des heaumes et des boucliers ornés, comparables à ceux que l’on peut admirer dans la collection Épées et armes – La Forge des Chevaliers®. L’art de la guerre évolue aussi avec l’usage accru de l’arbalète et l’amélioration des fortifications.

Consolidation du domaine royal

L’un des premiers objectifs de Philippe est de renforcer le domaine capétien autour de l’Île-de-France. Il s’emploie à affirmer son autorité sur les grands vassaux et à réintégrer des seigneuries contestées. Sa politique matrimoniale, avec son mariage en 1180 avec Isabelle de Hainaut, lui apporte en dot l’Artois, un gain territorial précieux face à la Flandre. Cette stratégie territoriale annonce les futures conquêtes du règne.

Vers la confrontation avec l’Angleterre

Si l’année 1180 marque une transition pacifique, elle ouvre une phase de rivalité de plus de quarante ans avec les Plantagenêts. Philippe manœuvre habilement entre les fils d’Henri II, attisant les tensions pour affaiblir son puissant voisin. Ces manœuvres diplomatiques préparent les grandes victoires futures, comme la reconquête de la Normandie et la bataille de Bouvines (1214), qui affermiront la monarchie française.

Un roi bâtisseur et réformateur

Au-delà de ses succès militaires, Philippe Auguste sera un grand bâtisseur. Il fortifie Paris, fait édifier l’enceinte qui porte son nom, soutient l’université naissante et développe les infrastructures commerciales. Son règne voit le renforcement de l’administration royale, avec des baillis et sénéchaux plus puissants, prélude à l’État moderne. Ces innovations prennent racine dès les premières années de son avènement.

Symbolique et légitimité du sacre

Le sacre anticipé de 1179 puis l’avènement officiel du 18 septembre 1180 illustrent la force du principe capétien : “le roi est mort, vive le roi”. Cette continuité ininterrompue garantit la stabilité politique. Elle repose sur une symbolique religieuse forte, où l’huile sainte du sacre lie le roi directement au divin. Ce modèle donnera au pouvoir royal une légitimité incontestée face aux grands féodaux.

Reconstitution historique et armement du XIIe siècle

Pour les passionnés de reconstitution médiévale, la période de Philippe Auguste est riche en inspiration : chevaliers en cotte de mailles, épées à double tranchant, boucliers peints, casques coniques. Ces éléments se retrouvent dans les collections de La Forge des Chevaliers®, qui propose également des armes d’inspiration DU MOYEN ÄGE parfaites pour illustrer les armées capétiennes de la fin du XIIe siècle.

Un règne appelé à transformer la France

L’avènement de Philippe II Auguste le 18 septembre 1180 marque plus qu’un simple passage de couronne. Il ouvre un règne de quarante-trois ans qui fera passer la France du statut de principauté fragile à celui de grande puissance européenne. Par ses conquêtes, sa diplomatie et ses réformes, Philippe prépare l’essor du royaume capétien et jette les bases de la monarchie centralisée des siècles suivants.

Conclusion : un 18 septembre fondateur

En accédant au trône ce 18 septembre 1180, Philippe Auguste inaugure une ère décisive. Sa capacité à renforcer l’État, à battre les Plantagenêts et à transformer Paris en capitale politique et économique en fait l’un des plus grands rois de l’histoire de France. Ce jour marque ainsi le début d’un règne qui donnera au royaume une cohésion et une puissance inédites au Moyen Âge.

Histoire de France au Moyen-Âge : le 18 Septembre

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